Une chanson pour des petits papiers

Un peu de musique pour se faire entendre. Ce matin, plusieurs artistes ont entonné  « Laissez passer les petits papiers »,  sous les fenêtres du Ministère de l’Immigration et devant plusieurs centaines de personnes. Jane Birkin, Régine, Agnès Jaoui, Jeanne Cherhal ou encore Clarika ont repris en choeur la chanson écrite par Serge Gainsbourg depuis le haut d’un bus aux couleurs de « Rock sans papiers ».

D’autres personnalités les accompagnaient, comme Stéphane Hessel, infatigable défenseur des droits de l’homme, et Edwyl Plenel, fondateur du site d’informations Mediapart.

Edwyl Plenel

Après les artistes, les militants présents ont repris la chanson, ainsi que plusieurs immigrés sans-papiers. Des photocopies des paroles avaient été distribuées dans l’assemblée.

Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, venu apporter son soutien à cette petite manifestation a lui aussi donné de la voix.

Cette initiative était aussi l’occasion de battre le rappel des troupes pour le grand concert « Rock sans papiers », organisé le samedi 18 septembre à Paris Bercy en faveur des travailleurs et familles sans-papiers.

Une délégation, composée entre autres de Jane Birkin, Régine et Stéphane Hessel a ensuite été reçue au ministère de l’Immigration. L’artiste Régine, qui se déclare toujours « de droite » regrette que l’actuelle politique de l’immigration aille « trop loin ».

Claire Debuyser

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Un droit mais pas de toit pour les demandeurs d’asile

Alors qu’ils ont droit à un hébergement, les demandeurs d’asile sont de plus en plus nombreux à vivre dans la rue. Une situation d’autant plus critique que le nombre de demandes d’asile a fortement augmenté en 2009.

Cours de français pour étrangers dans le 10e arrondissement de Paris. Parmi la quinzaine d’élèves présents ce matin-là, tous sont demandeurs d’asile, sauf Rachid, qui a déjà obtenu son statut de réfugié. Joëlle, professeur bénévole et membre du collectif des exilés du 10ème, demande qui dans le groupe vit à la rue : les mains de la moitié de l’assistance se lèvent. La plupart d’entre eux ont pourtant une attestation provisoire de séjour et sont donc en situation régulière.

Parmi eux, il y a Hussein et Golab, deux jeunes Afghans. Ils vivent avec des dizaines d’autres exilés, dont des mineurs, sur les quais, près du pont Jaurès. Là se sont formés de petits camps, en  fonction des ethnies, à quelques mètres de distance les uns des autres : le camp des Pachtounes, celui des Hazaras et celui des Tadjiks.

Pourtant, à part ceux soumis à la procédure dite « prioritaire », toute personne qui cherche à obtenir le statut de réfugié en France a droit à un hébergement pendant la totalité de la durée de sa procédure. Seulement voilà, le nombre de demandes d’asile enregistrées en France augmente: 47.600 demandes d’accueil ne peut plus faire face. Actuellement, il y a 20.410 places en centre d’accueil des demandeurs d’asile (C.A.D.A). Au 1er juillet, il y en aura mille de plus. Insuffisant.

« Ceux qui vivent dehors sont quasiment tous des demandeurs d’asile, explique Joëlle, les clandestins dorment en général chez des connaissances ou sont pris en charge par des filières dès leur arrivée ». Golab, jeune Hazara de 25 ans, est arrivé en France en septembre dernier et a tout de suite demandé l’asile. Il a eu son rendez-vous à l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) le 23 décembre dernier, et depuis il attend la réponse. Dehors. Après cinq mois dans un foyer pendant l’hiver, le retour dans la rue est encore plus difficile. Malade depuis longtemps, il dit que ses problèmes psychologiques se sont accrus depuis qu’il est en France. Il prend de l’Alprazolam, un générique du Xanax, pour calmer son anxiété. « Depuis qu’il vit dehors, il a l’air crevé. Une fois il m’a dit qu’il n’avait pas réussi à dormir plusieurs nuits de suite », témoigne Joëlle.

Un bus pour les réfugiés

Pour les exilés, auxquels aucune solution d’hébergement n’a été proposée, ni en C.A.D.A, ni à l’hôtel ou dans un foyer, il ne reste souvent qu’une solution pour passer la nuit à l’abri : monter dans l’un des bus mis à disposition par la RATP et qui les conduira au centre d’accueil de la Boulangerie, près de la porte de Clignancourt. Le bus de 21h est réservé aux Iraniens et aux autres exilés originaires des pays arabes. Dans celui de 20h ne montent que les Afghans. Il y a soixante places dans chaque bus. Ce n’est pas assez pour tous ceux qui se pressent au point de rendez-vous ce soir-là, quai de Valmy. « Pour les Afghans, c’est une nuit dehors, une nuit tu peux monter dans le bus », explique Hussein. Lui peut prendre le bus, il a donné son nom la veille pour réserver sa place. Ce n’est pas le cas de Golab. Une fois que tous les appelés se sont installés dans le bus, une dizaine d’hommes tentent de profiter des dernières places disponibles. En retrait, visiblement découragé, Golab a du mal à se faire entendre. Ce soir, il dormira au bord de la Seine avec un petit groupe d’Hazaras. Dans un français hésitant, le jeune homme soupire: « je pensais que j’aurais une maison, que la vie serait plus facile. Jamais je n’aurais cru que je vivrais dehors ».

Pourtant le manque de places d’hébergement ne peut pas à lui seul expliquer que des centaines d’exilés vivent dans la rue. « En 2004-2005, il y avait plus de demandeurs d’asile qu’aujourd’hui et il manquait déjà des places en C.A.D.A, mais  la crise n’était pas la même. Cela a pris un tour jamais atteint depuis une dizaine de mois », s’emporte Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile. « La conjoncture n’est pas favorable, poursuit-il. Avec la Révision générale des politiques publiques, l’appareil d’Etat maigrit. C’est une période de disette budgétaire ». Au manque de moyens,  s’ajoute une durée de procédure trop longue, vingt-et-un mois en moyenne. « Du coup, il y a très peu de turn-over dans les C.A.D.A », conclut Pierre Henry. D’autant que l’OFPRA, qui décide en première instance, rejette la majorité des demandes, obligeant les migrants à faire un recours et à patienter encore.  En fait, plus de la moitié des statuts de réfugiés accordés le sont par la Cour nationale du droit d’asile, en appel. « Peut-être faudrait-il revoir le fonctionnement de l’OFPRA…», suggère le directeur général de FTA.

Et même pour ceux qui obtiennent finalement l’asile, la vie n’est pas toujours plus facile. « Tout réfugié statutaire devient comme tout immigré de droit commun, avec un droit à l’hébergement, au RSA…, mais avec des difficultés supplémentaires pour l’accès au logement et l’accès au travail », reconnaît Aïda, qui a travaillé dans un C.A.D.A. pendant un an et demi. Des difficultés liées au manque d’information et à la barrière de la langue pour les personnes les plus isolées. Rachid, Afghan lui aussi, a obtenu son statut en décembre pendant qu’il était en centre de rétention. Il n’a jamais été hébergé avant et n’a jamais bénéficié du suivi d’une association. Depuis cinq mois, il vit dehors. Récemment, France Terre d’asile a fait une demande de RSA pour lui. Son seul revenu pour l’instant.

Claire Debuyser

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24H sans immigrés, mobilisation en demi-teinte pour journée symbolique

Le 1er mars, le collectif "24H sans nous" a appelé à une journée sans immigrés

L'idée provient des Etats-Unis où pendant 24 heures en mai 2006, tous les Américains - d'origine latino, ou immigrés sans papiers - ont arrêté de travailler pour montrer leur poids dans l'économie du pays.

Génération après génération, les immigrés ont marqué les milieux cuturel, sportif ou encore intellectuel

2 000 à 2 500 personnes - selon les organisateurs- étaient réunies sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris. Près de deux tiers des manifestants font partie du Ministère de la Régularisation de tous les sans-papiers.

photos: Jérémie Jacquemin

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No Border déménage, les mineurs de nouveau à la rue

L’appartement loué par No Border (un réseau international de lutte pour la liberté de circulation) à Calais s’est vidé aujourd’hui. No Border déménage. Le propriétaire des lieux n’a pas souhaité renouveler le bail qui arrivait à son terme. Depuis le début du mois de décembre, le mouvement hébergeait  des migrants mineurs, âgés souvent d’une quinzaine d’années et originaires pour la plupart d’Afghanistan. Pour l’instant, aucune solution n’est prévue pour eux.

Certes, en tant que mineurs, ils peuvent prétendre à une place en foyer. Mais être séparés les uns des autres, dans une autre ville que Calais – ce qui les éloignerait de leur but final, l’Angleterre- ne les intéresse pas.

Dans le cadre du plan grand froid, la salle du BCMO sera ouverte ce soir pour les migrants qui souhaitent y dormir. Mais pour combien de temps encore? Difficile de savoir, le BCMO referme ses portes à chaque fois que les températures remontent de quelques degrés.

Bien sûr, les No Border, aidés par d’autres militants sur Calais, ont pensé à la suite. Grâce à un partenariat avec l’association Sôs soutien aux sans-papiers, ils vont louer un autre lieu, le Hangar Kronstadt, situé non loin du lieu de distribution des repas, sur le port. Mais cet espace ne devrait pas être dédié spécifiquement aux mineurs comme c’était le cas auparavant et le projet est encore flou. D’autant que les autorités ne manqueront certainement pas de réagir face à ce que certains médias appellent déjà « un nouveau Sangatte ». 

En attendant, la dizaine de jeunes encore présents dans l’appartement des No Borders ce matin, regardaient des clips sur Internet ou jouaient au foot. Des activités de leur âge, tout simplement.

Claire Debuyser

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A Calais, le répit n’est pas permis

Mardi dernier, la préfecture du Pas-de-Calais a annoncé la fin du plan grand froid à Calais, synonyme de fermeture du local du BCMO où dormaient environ 200 migrants (principalement des Afghans, des Irakiens et des Kurdes). Le soir même, l’association Salam a distribué des tentes, offrant ainsi un abri sommaire aux migrants. Un certain nombre d’entre eux a choisi de s’installer devant le BCMO, en signe de protestation contre la fermeture de la salle et mais aussi par désarroi. La police ne l’a pas entendu de cette oreille, et a demandé aux migrants de ne pas rester en centre-ville, mais de retourner à la « jungle », contre l’assurance de les laisser tranquilles pour la nuit.

Un répit de courte durée, puisque la police est venue les déloger au petit matin et a emporté des tentes. Depuis plusieurs jours le même scénario se répète, obligeant des bénévoles de Salam à aller récupérer les toiles presque chaque jour au commissariat, voire même parfois, à la déchetterie.

Si les températures sont légèrement remontées au-dessus de zéro la semaine dernière, le froid persiste et la pluie mouille toutes les affaires des migrants. Samedi 23 janvier, Médecins du Monde a distribué 196 sacs de couchage et des bâches plastique pour isoler du sol.

Installation... Samedi 23 janvier, l'association Médecins du Monde a distribué des sacs de couchage aux migrants

Le lendemain matin, la police était à proximité du BCMO lorsque des bénévoles de Salam sont venus apporter du thé à la trentaine de migrants présents. Leur prise? un « butin » de trois tentes.

Un groupe de migrants devant le BCMO dimanche 24 janvier, au moment de la distribution du thé

Claire Debuyser

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Les fantômes de Calais

Des grues et des immenses conteneurs découpent le paysage. Aux pieds de ces géants de fer, des ombres passent. Ce soir encore, les migrants hanteront le port de Calais. Eux n’ont pas pu rejoindre l’Angleterre. Pas encore. Alors ils se rendent à la distribution mise en place par l’association Salam. Dans la file, quelques bousculades, mais surtout des boutades avec les bénévoles.

Sans un mot, j’observe la scène. Je n’ose pas encore aller vers eux. J’irai les voir après le repas, une fois les estomacs rassasiés et les esprits alertes pour répondre aux questions d’une étudiante en journalisme. Mais très vite, c’est eux qui viennent à moi. « Tu parles Français », me dit l’un d’eux par-dessus mon épaule. Dans la pénombre, je vois à peine son visage. Son Français est très approximatif. Je comprends qu’il est Afghan et âgé d’une vingtaine d’année. Je n’en saurai pas plus, la conversation s’arrête là.

Mais peu importe après tout. Pendant de longues minutes, il reste planter là.. rien qu’à m’observer. Dans son regard, je devine beaucoup plus qu’il ne m’apprendra jamais par la parole. La dureté de celui qui a vu la guerre, la fatigue du migrant après des semaines de voyages, la faim du SDF, la peur du clandestin traqué par la police. Mais aussi, le désir de séduction du jeune homme et la curiosité de l’étranger envers une jeune française. Ses yeux ne m’en diront pas plus ce soir, car ses amis l’appellent. Il doit rentrer avec eux dans unes des nouvelles « jungles » de Calais.

Le lendemain, je retourne à la distribution. De nouvelles têtes ont fait leur apparition dans la file. Ils sont si nombreux que j’ai du mal à retrouver ceux avec qui j’ai parlé la veille. Les bénévoles m’apprennent que certains sont passés en Angleterre. Mais ça n’est pas le cas de Gonoewez, l’Afghan aux yeux qui vous racontent tout. Cette fois encore, c’est lui qui m’a trouvée. Je décide alors d’immortaliser son regard à travers une photo. L.M.

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Un charter pour l’Afghanistan semble imminent

C’est peut-être ce soir que neuf Afghans seront renvoyés par la France dans leur pays. Une soixantaine de personnes ont protesté hier contre ces expulsions, devant le centre de rétention de Coquelles (Pas-de-Calais), et plusieurs organisations d’aide aux migrants et personnalités politiques de gauche (telle que l’euro-députée Europe Ecologie Hélène Flautre) ont dénoncé ces retours forcés dans un pays en guerre; en vain semble-t-il. « A partir du moment où le premier charter est parti pour l’Afghanistan, ça devient encore plus difficile d’empêcher les autres« , déplore Sylvie Copyans, bénévole de Salam, à Calais.

D’après Thomas Prouteau, journaliste à RTL, un vol groupé franco-britannique va bien décoller ce mardi soir avec des clandestins afghans à son bord. Le vol est prévu à 22h30 au départ de Roissy-Charles-de-Gaulle avec une petite dizaine de migrants en situation irrégulière. Invité sur cette radio à confirmer ces expulsions, Claude Guéant a répondu: « Il y en aura sans doute dans les jours qui viennent. » L’Etat afghan n’a pourtant pas délivré de laissez-passer, nécessaires à tout renvoi dans le pays d’origine.

C.D.

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Un nouveau charter pour l’Afghanistan?

Depuis samedi, la Cimade sonne l’alerte et appelle à la mobilisation. D’après cette association, pour l’instant seule habilitée à intervenir dans les centres de rétention, un nouveau charter serait prévu mardi 15 décembre pour l’Afghanistan. Les Afghans concernés sont tous dans des centres de rétention situés dans le Nord: neuf à Coquelles (Pas-de-Calais), et deux à Lille.

Le 21 octobre dernier, un premier avion commun à l’Angleterre et à la France avait décollé pour Kaboul, avec vingt-sept Afghans à son bord, dont trois expulsés par la France. Leur demande d’asile avait été refusée par l’Ofpra. Les associations et plusieurs personnalités politiques (telle que Martine Aubry) avaient alors parlé du « charter de la honte ». Malgré la condamnation de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, opposé aux expulsions vers ce pays en guerre, Eric Besson serait donc sur le point de récidiver.

Cette fois-ci aucune certitude sur le fait que le charter prévu mardi soit un vol commun avec l’Angleterre. Pour l’heure, la Cimade a demandé au premier ministre François Fillon, via un communiqué,  d’intervenir « pour bloquer ces renvois ». Les associations de soutien aux migrants se mobilisent, particulièrement dans le Nord-Pas-de-Calais où les étrangers cherchant à passer en Angleterre ou demandeurs d’asile se comptent toujours par centaines, malgré le démantèlement de la « jungle » à Calais, le 22 septembre.

Claire Debuyser

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Dépasser les clichés dans les médias

  Immigrés=banlieues=violence, c’est une des équations récurrentes dans les médias depuis les années 1980.  Alors, comment changer les représentations que  les journaux donnent des immigrés? Comment couvrir l’immigration sans tomber dans les clichés? Ces questions étaient au coeur des débats de la conférence « Covering Immigration » organisée par la French-American Foundation ce week-end à Paris.

« Aux Etats-Unis, les questions d’immigration et d’intégration sont entendues comme faisant partie d’un processus. En France, c’est une perspective totalement différente. On traite l’immigration en termes de citoyenneté et d’identité nationale », analyse Susan Sachs, correspondante pour le quotidien canadien The Globe&Mail et professeur à Sciences Po Paris.

Il suffit d’ouvrir les pages des journaux, pour constater que l’immigration est souvent traitée en France comme un problème. Résultat: on se concentre sur des questions symboliques comme le sentiment d’être Français, ou encore la part de travailleurs sans-papiers.  Et on oublie de parler des autres : l’écrasante majorité des immigrés arrivés légalement sur le territoire. Ainsi, on ne traite jamais des avantages économiques et culturels que l’immigration peut apporter au pays d’acceuil.

Une des pistes pour expliquer cette différence de traitement réside peut-être dans les méthodes de travail des journalistes.

  •  Comme la plupart de ses confrères nord-américains, Susan Sachs fait appel à des « fixeurs » de la communauté étrangère. Journalistes du Bondy Blog et membres du Conseil représentatif des associations noires (CRAN) lui ont par exemple déjà servi de guides pour ses reportages en banlieues.

 

  • Côté Français, on se refuse à utiliser des intermédiaires. Cécilia Garzon, journaliste au Figaro, se rend en banlieue toute seule…mais discrètement. La première fois qu’elle a dû entrer dans la Cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois, elle s’est fait passer pour « une étudiante brésilienne qui préparait un livre sur la banlieue ». Elle justifie son mensonge par la mauvaise image des journalistes dans les banlieues:

  » Il y a tellement d’agressivité envers que les médias que ça devient très dur de travailler là-bas, il faut sans arrêt entrer dans un travail d’explication avec les gens. Si j’avais été d’un journal de gauche, ça aurait été exactement la même chose. »

S’il est sincère et courageux, son témoignage pose néanmoins quelques questions. « Ca n’est pas éthique! », ont lancé certains confrères lors de la conférence.

  • Alors, des deux méthodes, la nord-américaine est-elle celle que l’on doit préférer? Peut-être. Certes, les « intermédiaires » ont toujours un certain point de vue sur la réalité, ils montrent au journaliste ce qu’ils ont envie de lui faire voir. Mais, comme le souligne Susan Sachs, si le  journaliste en est conscient et qu’il croise ses sources, alors la déontologie sera respectée.

Lydie Marlin

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Le festival migrant’scène: deux semaines pour échanger sur les migrations

Le festival Migrant’scène de la Cimade débutera samedi 14 novembre. Pendant deux semaines, l’association propose des « regards croisés sur les migrations » à travers des témoignages, des conférences, du théâtre, de la danse…

Ce festival existe depuis dix  ans dans la région Sud-Ouest et depuis quatre ans en Ile-de-France. Il est désormais national, et si le programme se veut cohérent, chaque région aborde des thématiques qui la concernent plus directement. Ainsi l’Ile-de-France, région qui accueille le plus de réfugiés politiques, consacrera une large place au droit d’asile.

C.D.

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